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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 07:08
































Le Pamir, un haut plateau aride culminant a des hauteurs trop importantes pour permettre a l homme d y vivre. En raison de l insuffisance de pluie, le Pamir est essentiellement recouvert de roches et de graviers, quelques rares étendues de bonnes herbes ou les nomades Kirghizes viennent planter leurs yourtes et faire paître leurs troupeaux. Aucun arbre, pas même un arbuste broussailleux. Le combustible y est rare et les habitants utilisent la bouse des yacks pour alimenter les poëles centrales qui nous réchauffent au coeur des foyers pamiris. " C'est le plus haut lieu du monde" rapporte Marco Polo qui mettra une douzaine de jours a traverser cette plaine. C est la première fois qu un européen mentionne la grande chaîne de montagne d Asie Centrale. La piste passe a près de 5000 mètres d altitude, " le feu n est pas aussi clair et brûlant, ni de la même couleur que dans les autres lieux" écrit encore Marco. Il attribut la faiblesse des flammes au froid, la véritable cause en est le manque d oxygène... Bien des années plus tard, nous cherchons l oxygène en grimpant les cols, mais rien ne sert d insister. a plus de 4000 mètres, nous avons déjà perdu plus d un tiers de nos capacités pulmonaires. L effort s en ressent mais c est le prix a payer pour admirer ces étendues arides et isolées ou nous ne croisons qu un minuscule village par jour et parfois un camion chinois qui nous encourage. Quelle folie, nous sommes fin mai mais le froid est glacial a fendre les pierres. L hiver, les températures descendent aisément en dessous des -40 degrés. Nous cassons la glace des ruisseaux pour en remplir nos gourdes. Cette contrée désertique est régulièrement balaye par des vents violents, heureusement dans notre dos...Ce qui frappe en regardant le Pamir, c est sa netteté et son étendue. Le sol, l eau, les contours des collines paraissent tellement plus nets et purs... Les nuits sont trop froide pour planter la tente et il est difficile de refuser l hospitalité des pamiris. Assis en tailleur autour du feu, nous ingurgitons d'énormes quantités de pain plat et circulaire et des litres de thé, du riche lait caille legerement pétillant. 5,6,7 cols, nous ne les comptons plus mais au sommet de chacun nous appréhendons les tempêtes polaires et les chutes de neiges violentes. 8ème jour, nous dominons du haut d un promontoire l immense lac Karakul creuse par une météorite il y a 10 millions d années. Ambiance mystérieuse de ce lac sans vie encore a demi gelé et d un bleu profond. Ses eaux sont salées mais le lac reste gelé jusqu au mois de juin. Une dernière passe sous la neige entre deux géants de 7000 mètres et nous sommes au poste frontière Kirghize ( C est intéressant de regarder Google maps pour bien voir ou passe la route). Reste a se laisser glisser jusqu a la ville de Osh et le plaisir de retrouver la végétation, des arbres en fleurs, la vie...Au coeur de la ville, ancien centre majeur de la route de la soie, un des plus grands marche d Asie centrale ou nous fouinons a la recherche d un porte bagage, le mien n a pas supporter les pistes de Tadjikistan...

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commentaires

M
Quel courage vous avez !!!!! Ma petite Lulu tu m'impressioneras toujours ... Les paysages ont l'air splendides ,la récompense de tant d'efforts! Grosse bise
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S
salut les amis,<br /> <br /> et bien que d'aventures, vous nous faites frissonner... on pense très fort à vous GROS BISOUS
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E
Salut les copains nous pensons très fort à vous, bon courage et à bientôt.
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C
youuuuuuuuuuuuuu.... les amis..que d'émotions. au plaisir de vous lire.Irleau est avec Vous.. Grosse bizettes
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L
Vous êtes bien courageux, entre le froid et l'altitude ! toute la famille vous soutient. Bisous a vous.
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